Récemment, je discutais avec une amie (je vais la surnommer J.Lo) qui ne va pas très bien, car elle est en pleine séparation après 10 ans de mariage. La discussion nous amène à parler d’une amie commune (Shakira). J.Lo m’explique, avec une certaine pointe de jalousie, que la vie de Shakira est parfaite (en effet elle mène une vie avec un certain style Hollywoodien sur Facebook) et que regarder ses photos la font sentir encore plus malheureuse. Dans mon rôle d’amie, je lui montre de l’amour et de la compassion, mais en tant que coach (que je ne deviens qu’après son autorisation), je lui pose quelques questions sur sa comparaison avec Shakira. On arrive ensemble à deux conclusions: 1- Nous ne pouvons pas être heureux 100% du temps 2- Il est dangereux de se comparer en période de changement, surtout sur les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, j’aimerais qu’on parle du concept du bonheur. La quête du bonheur est une des raisons majeures de thérapies et de coaching. C’est logique, on aspire tous au bonheur, d’une manière ou d’une autre. Voici quelques réflexions à considérer dans ta quête de bonheur, surtout en période de grand changement.
La définition de son propre bonheur
J’aimerais bien te donner un exercice simple à faire aujourd’hui. Prends un crayon et écris 5 événements qui t’ont fait vivre un grand bonheur. En même temps, identifie l’émotion principale que tu as ressentie. Ensuite, réfléchis à au moins 5 moments de ton quotidien où tu ressens un sentiment de bonheur et note aussi l’émotion associée. Voici ma grille en exemple:
Voyez-vous certaines tendances? Il y a définitivement des émotions positives qui me rendent heureuse. On peut dire que je recherche un sentiment de bien-être et confort, un sentiment d’accomplissement et de fierté, un sentiment d’appartenance et d’amour envers ma famille. Ces émotions que j’aime ressentir sont d’ailleurs fortement reliées à mes valeurs et mes besoins. Lorsque je ne vis pas régulièrement ces petits et grands bonheurs, j’ai plus de chance de me sentir malheureuse ou déséquilibrée.
Donc si tu traverses une période difficile et que tu as moins accès au bonheur, tu as maintenant 2 manières d’augmenter celui-ci:
1- Si tu connais les émotions qui t’apportent du bonheur, tu peux donc créer des occasions pour les vivre plus souvent. Par exemple, je me sens accomplie et apaisée en cuisinant. Je peux trouver d’autres activités qui vont me permettre de ressentir la même sensation.
2- Tu peux aussi choisir consciemment d’apprécier ou d’augmenter le nombre de petits bonheurs quotidiens. En d’autres mots, tu peux créer de l’espace chaque jour pour plus de bonheur dans ta vie. Pour mon amie J.Lo, c’est facile car elle adore danser. Je lui ai donc suggéré de danser au moins 3 fois par jour pour augmenter son niveau de bonheur quotidien. Si tu aimes faire du sport, lire, danser, chanter, marcher dans la nature…n’hésite pas à le faire le plus souvent possible même si c’est pour 5 minutes. Les petits bonheurs quotidiens sont importants dans la balance et on a tendance à les oublier lorsqu’on traverse une période plus tumultueuse.
Le bonheur…..combien de fois par jour?
L’enjeu avec la quête du bonheur, c’est qu’on pense qu’on doit être heureux 100% du temps, c’est ce que nous renvoie comme miroir les réseaux sociaux, les stars de cinéma, les gourous spirituelles et parfois même notre entourage. Laisse-moi t’enlever un poids sur les épaules: c’est impossible d’être tout le temps heureux, ça n’existe pas. Je vais te faire une démonstration mathématique.
Regarde les enfants ou les bébés, ils peuvent vivre toutes les gammes d’émotions en une journée. On les voit être en colère, rire, être triste, avoir peur, sourire, etc. Leur capacité de vivre les émotions dans le moment présent est spectaculaire. Si tu fais la somme de toutes les minutes dans une journée active, tu verras que les enfants ne sont pas heureux 100% du temps et ce, même dans les meilleurs conditions.
Alors pourquoi recherchons nous ce qui n’est pas naturel? La prochaine fois que tu te désoles de te sentir de mauvaise humeur…dis-toi que ça fait partie de l’expérience humaine et que c’est totalement normal. C’est un moment à vivre en pleine conscience, comme un enfant qui pleure.
Sur ce, je te laisse avec deux axes de réflexion:
1- Est-ce que tu te sens heureuse plus de 50% du temps? Si oui, tu peux toujours grandir et augmenter l’intensité ou la fréquence du bonheur. Tu peux aussi te poser cette question sur chacune des sphères de ta vie ( professionnel, personnel, familial, amical, relationnel, etc.) et te concentrer là où tu te sens en déficit.
2- Quelles sont les pensées que tu peux choisir chaque jour pour te sentir plus heureuse? Je te parlerai des pensées positives dans un prochain blog 🙂
Véronique (aussi en quête de bonheur au quotidien)