Comme beaucoup de jeunes femmes professionnelles, j’ai ressenti à plusieurs reprises le syndrome de l’imposteur. Le syndrome de l’imposteur nous pousse à nier notre mérite et à douter de nos compétences. Il se manifeste toujours au bon moment (#sarcasme), lorsque que nous sommes devant un nouveau défi, un changement ou tout simplement dans une nouvelle situation. Et c’est pour cette raison que c’est une bonne chose ! Ça signifie que tu es hors de ta zone de confort !

Selon un récent sondage américain, plus de 60 % de la population souffrirait du syndrome de l’imposteur, du moins à l’occasion. Et les femmes sont plus susceptibles que les hommes de se sentir ainsi. Aujourd’hui, je te propose de regarder cet «handicap» comme une source d’informations et d’apprentissage pour toi.

Voici donc 4 étapes pour utiliser le syndrome de l’imposteur comme outil d’avancement.

1- Prise de conscience

Le syndrome de l’imposteur n’est pas facile à déceler et si tu en souffres, tu ne le sais peut-être même pas. Chez moi, chaque fois que je me suis mise en situation d’apprentissage d’un nouveau poste ou nouveau projet, j’entendais une petite voix qui me disait que je n’y arriverais pas, que je n’avais pas les compétences, que je ne méritais pas le poste, que je n’étais là que par chance. Parfois c’était pire, je pensais que mes collègues me jugeaient, que j’allais faire une faute grave…

En effet, le syndrome de l’imposteur peut aller de la simple pensée » tu as réussi car tu as eu de la chance» au scénario catastrophe qui frise la paranoïa «je vais me planter et perdre mon emploi».

Et tout ça se passe dans nos têtes, les pensées vont tellement vite qu’on ne se rend même pas compte qu’elles sont là.

Essayer d’attraper ces pensées au passage est un exercice très utile mais un peu compliqué au début. Le meilleur truc que j’ai trouvé c’est d’observer mes ressentis et de me poser des questions quand je vis une émotion négative. Par exemple, je me demande souvent d’où vient ce soudain inconfort ? De quoi ai-je peur si je ressens physiquement une résistance ? Pourquoi je me sens soudainement plus anxieuse ?

De cette manière, je me force un peu à entrer dans l’émotion au lieu de la fuir et surtout je note ce que mon cerveau répond. Je te propose de faire cet exercice chaque fois que tu doutes de toi-même. Comme moi, je suis sûre que tu trouveras des «patterns» ou des pensées répétitives. Ce sont le plus souvent nos croyances qui s’y cachent. Si tu as besoin, je peux t’aider à les déceler autour d’un bon café 🙂 car ce n’est pas toujours évident !

2) Je fais une liste de tous mes succès

Voici un cas concret d’une de mes clientes : la peur de faire une présentation orale ou de parler en public. Chaque fois, le syndrome de l’imposteur se manifestait et Laura se sentait immédiatement anxieuse. Je lui ai fait faire l’exercice 1 et nous avons pu détecter ses peurs et ses croyances ancrées.

Ensuite, je lui ai demandé de prendre une feuille de papier et d’écrire toutes les occasions où elle a fait une bonne prestation, réussi un projet ou bien tout autre accomplissement. J’ai demandé à Laura de revivre ce moment glorieux et de garder avec elle la sensation de réussite et de confiance. Elle devait maintenant garder cette même sensation positive et penser activement à sa présentation orale. Elle a ensuite répété cet exercice chaque fois qu’elle ressentait de l’anxiété et ce jusqu’à au jour de sa présentation orale. C’est un outil puissant qu’on utilise en PNL.

Rappelle-toi d’un événement qui a bien été et revis-le dans le présent

Laura a donc volontairement associé une sensation positive qui venait de son expérience passée à un événement lui causant de l’anxiété dans le futur. L’objectif était de diminuer son anxiété et de lui permettre d’aborder sa présentation orale avec plus de sérénité.

3) Je choisis une autre pensée

L’exercice n.2 permet donc d’associer une émotion positive à un événement anxiogène pour atténuer l’anxiété causée par le syndrome de l’imposteur. La prochaine étape c’est de choisir consciemment une nouvelle pensée auquel on croit pour remplacer les pensées plus négatives. Par exemple, Laura pensait qu’elle n’était pas bonne et qu’elle se tromperait. Nous avons remplacé cette pensée par «il est possible que la présentation se déroule bien et que mes interlocuteurs s’intéressent à ce que je leur montre». Cette pensée est «croyable», parce qu’elle ouvre la voie sur toutes les possibilités, y-compris que tout se déroule bien. Ce qui est important ici, c’est d’y aller par étape, et de choisir une pensée à laquelle tu crois.

4)J’agis pour renforcer cette nouvelle pensée

Maintenant que tu as conscience du syndrome de l’imposteur et des pensées qui sont sous-jacentes, que tu t’es souvenue de certains succès pour prouver que tu peux y arriver et que tu as choisi de nouvelles pensées de possibilité ; il est temps de passer à l’action pour renforcer tes nouvelles pensées positives. Chaque occasion que tu as de confronter tes vieilles croyances, il faudra les saisir ! Le syndrome de l’imposteur est ton meilleur guide pour trouver ces croyances négatives et les transformer.

Alors, il ne te reste plus qu’à passer à l’action.

Pour conclure, même si le syndrome de l’imposteur t’as souvent ralenti dans le passé, tu as maintenant l’opportunité de l’utiliser comme moteur de changement. En fait, chaque fois que tu doutes de tes compétences, que tu te sens inférieure à des collègues ou que tu attribues ton succès à la chance ; c’est un bon signe ! Tu es sur la voie du changement, alors saisis cette opportunité et fonce 🙂 J’ai confiance en toi.

Et si tu as besoin d’en parler, écris-moi!

Véronique, Coach en transformation